Le numéro 23 de la revue Labyrinthe présente les travaux de chercheurs étrangers méconnus en France. Il s’agit de faire voir en quoi peut consister une « indiscipline » qui soit nourrie d’une formation, d’une expérience, de référents autres que ceux de la recherche en contexte français. Chacun de leur article est accompagné de courtes mises en perspective qui visent à faire les présentations d’usage, parfois aussi à discuter les problèmes qu’ils posent.

Ashley Thompson se remémore le Cambodge par une approche où se mêlent anthropologie, épigraphie, philosophie des religions et littérature.

Ludger Schwarte, entre esthétique, philosophie du droit et théorie politique, s’attache à la culture du performatif que charrient les mises en scène du droit.

Danielle Allen, helléniste et politiste, tente de penser une confrontation entre réflexions grecques et pratiques américaines, notamment quant aux questions de justice ou de minorités.
Enfin, Ernesto Castelli-Gatinara, mêlant épistémologie et réflexion esthétique, consacre sa réflexion à « l’expérience de la science ».

L’actualité de la recherche » se tourne elle aussi résolument vers l’étranger à travers deux articles respectivement consacrés à l’immigration nazie au Canada, et la « Kulturkritik » et la constitution de la sociologie allemande. Enfin, en clôture de numéro, on trouvera une lecture critique de l’ouvrage de Bruno Amable et Stefano Palombarini, L’économie n’est pas une science morale.

Mots clés : interdisciplinarité, Cambodge, mémoire, amitié, Hobbes, droit, performatif, « Kulturkritik », sociologie allemande, expérience, nazisme, Canada, immigration, économie politique.